Les adhérents ont validé à l’unanimité, vendredi 13 décembre 2019, l’union de Triskalia et d’Aucy. Baptisée Eureden, la nouvelle coopérative bretonne réunit 20 000 producteurs. Un poids lourd.
Les deux présidents, Georges Galardon et Serge Le Bars, parlent d’une même voix : forcément, les deux coopératives Triskalia et Cecab-d’Aucy ne font désormais plus qu’une. Cette union a été validée, ce vendredi 13 décembre 2019, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), à l’unanimité des délégués des deux groupes. Baptisée Eureden, cette nouvelle coopérative devient effective au 1er janvier 2020.
20 000 coopérateurs
Un poids lourd en Bretagne : 20 000 producteurs, 9 000 salariés, 60 usines et 300 magasins (dont les Point Vert et Magasin Vert), pour un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros. Dans sept métiers : légumes, porcs, œufs, volailles, bovins, lait et céréales.
Eureden veut réaffirmer
l’ancrage breton de la coopérative, autour de l’engagement du bien manger
. En collant aux évolutions de la consommation, aux demandes sociétales pour les pratiques agricoles, aux évolutions de la distribution et à l’expansion impressionnante du digital : Dans tous les métiers, le digital progresse. Le guidage très fin des tracteurs permet de réduire les intrants. Les drones permettent de surveiller les céréales pour intervenir au bon endroit, au bon moment, avec la bonne dose, etc.
Circuits courts
Parmi les priorités, pour les légumes, la montée de la certification haute valeur environnementale (HVE). La réduction généralisée de l’utilisation des produits phytosanitaires, déjà engagée depuis longtemps, s’accélère
. Pour les œufs, même volonté de pousser l’élevage au sol, la gamme premium, la lumière naturelle, etc.
Quant à la distribution, Eureden veut accroître les circuits courts. Dès le premier semestre 2020, une expérimentation va être lancée dans six magasins où les adhérents pourront proposer directement leurs produits aux consommateurs.
Reste que c’est d’abord le marché qui commande. Un an après l’entrée en vigueur de la loi Alimentation (Egalim), on attend toujours le retour de la valeur ajoutée…
Toutefois, la coopérative constate un vrai progrès de la grande distribution : Certains distributeurs commencent à signer des contrats sur trois ou quatre ans.
La distribution s’inquiète
Une sécurité pour les producteurs, comme pour les distributeurs. Car, certains, devant le grand découragement du milieu agricole
, commencent à s’inquiéter : Ne va-t-on pas manquer de matière première ? Les industriels ont peur, c’est vrai dans tous les métiers : porc, volaille, lait. D’où la nécessité de restructurer toutes nos filières.
Cette union intervient après un long travail préparatoire « de coconstruction
, pendant deux ans. Les deux sièges de Landerneau (Finistère) pour Triskalia et Theix (Morbihan) sont conservés, nous avons d’autres investissements prioritaires à envisager que la construction d’un nouveau siège
. Mais une maison commune
est créée, à mi-distance, à Quimperlé (Finistère), notamment pour permettre des réunions de travail plus efficaces.