Les militants sont descendus dans les rues de Dijon ce samedi après-midi pour dire stop à l’élevage des poules en batterie. Ils ont récolté des signatures et comptent déposer leur pétition sur le bureau des députés de Côte d’Or au début du mois de mars.
Dijon, France
Plusieurs manteaux orange étaient de sortie ce samedi après-midi dans le centre-ville de Dijon. Les membres de l’association de défense des animaux L214 dénoncent les conditions de vie des poules élevées en cage. Ils réclament l’interdiction de ce type d’élevage en France. Les militants ont ainsi récupéré les signatures de dizaines de Dijonnais.
“C’est malsain”
Exemple avec Mohammed et cela tombe bien : le Bourguignon connaît parfaitement le sujet. Il habite Louhans dans la plaine de Bresse en Saône-et-Loire, connue pour ses volailles élevées en plein air.
“Quand on regarde les reportages et qu’on voit comment on gave ces pauvres bêtes. C’est quand même malsain.”
L’association L214 avait déjà diffusé plusieurs vidéos, parfois difficiles à regarder, pour dénoncer les conditions de vie des poules dans certains élevages. “Moi, je fais attention quand j’achète mes œufs, affirme Mohammed. Je regarde bien le petit numéro : 1 2 ou 3. Et on part sur le 1 toujours, ou en tout cas le plus possible !”
Problème : tout le monde ne connaît pas les règles de notifications sur les coquilles d’œufs. Voilà pourquoi l’association distribue des petits documents pédagogiques, rappelant les critères de notations :
- -le 3 : les poules sont élevées en cage
- -le 2 : elles sont élevées au sol
- -le 1 : elles sont élevées en plein air
- -le 0 : elles sont élevées en plein air et en agriculture bio.
Le “piège” des produits transformés
“Les consommateurs font de plus en plus attention à ces critères, estime Iris Aktar, la coordinatrice de l’association à Dijon. Mais malheureusement, ils ne se rendent pas compte que dans tous les produits transformés, ce sont des œufs élevés en batterie. Le piège est là : ces œufs ne sont pas numérotés.”
La mobilisation des militants se joue également sur le plan politique : leur objectif est d’accumuler un maximum de signatures avant de déposer leur pétition sur le bureau des députés du département, comme le rappelle Iris Aktar :
“On leur demande de s’engager au Parlement pour l’abolition de cette méthode d’élevage. Sachant que c’était une promesse du candidat Macron, et sachant que deux pays ont déjà passé le pas : la Suisse et l’Autriche.”
Les membres de l’association espèrent être reçus par les élus de Côte d’Or au début du mois de mars. Ils assurent également avoir déjà récolté plus de 70 000 signatures en France.