Filière oeuf : communiqué de la CFA suite aux propos du ministre sur Europe 1

Paris, le 19 février 2018

 

Propos de Stéphane Travert sur la filière œuf : comment semer la confusion en 1 minute 30.

Le ministre de l’Agriculture, interrogé dimanche soir sur Europe 1 sur l’avenir des œufs des élevages en cage, a tenu des propos qui ont semé le trouble dans la filière et provoqué une grande inquiétude chez les éleveurs. En opposant frontalement le secteur des ovoproduits et celui des œufs coquille vendus dans le commerce, le Ministre de l’Agriculture fait une erreur majeure. En insistant sur le « plein-air », il occulte d’autres formes d’élevages alternatifs et fragilise les objectifs du plan de filière.

«A l’horizon 2022, nous souhaitons que les œufs coquille soient issus d’élevages en plein air ou ne soient plus issus d’élevages en cage, il en est autrement pour les œufs qui sont transformés ensuite (ndlr : pour l’industrie agro-alimentaire, les ovoproduits) ». Les propos du ministre hier sur Europe 1 sont inacceptables. Les choses ne sont pas aussi simples qu’il semble le croire. Par ces paroles, que nous espérons maladroites, quel message veut-il envoyer au consommateur ? Quelle image souhaite- t-il donner au secteur des ovoproduits ? Quel message envoie-t-il aux éleveurs qui n’ont pas de foncier à disposition pour aller vers un système plein air ? Les producteurs sont abasourdis par de tels propos.

La filière œuf n’a pas attendu les Etats Généraux de l’Alimentation sur ces questions et elle s’est employée, avec énergie, dans la rédaction de son plan de filière, un plan de filière qui a été porté à la connaissance du ministre dès le 15 décembre, que celui-ci a salué et qui a été approuvé par les producteurs, les industriels et les distributeurs.

Ce plan de filière fait clairement état de l’objectif de dépasser, à horizon 2022, 50 % de la production en systèmes alternatifs à la cage en maintenant le potentiel de production actuel de la filière.

Cet objectif nécessite l’arrêt de production de près de 9 millions de poules élevées actuellement en cage et des investissements pour la mise en place de 9 millions de poules en systèmes alternatifs. Il s’agit d’un effort colossal : les travaux de rénovation des bâtiments existants, de construction de bâtiments neufs et les capitaux restant dus par les élevages suite aux mises aux normes européennes de 2012 nécessite la mobilisation de près de 500 millions d’euros dans la filière dans les 5 prochaines années. L’année dernière, le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron avait d’ailleurs déclaré au congrès de la FNSEA que ces investissements seraient accompagnés par son Grand Plan de Investissement. Une promesse que la CFA souhaite voir tenue.

Contact presse :
Yann Nédélec
06 86 46 90 84

La CFA est un syndicat professionnel agricole qui rassemble les producteurs d’œufs, de volailles de chair, de lapins, de palmipèdes à foie gras et d’autres espèces spécialisées rattachées à l’aviculture. Elle regroupe des producteurs quelle que soit leur mode de production (standard, certifié, label rouge, bio…) et de commercialisation (sous contrat, vente directe…). La CFA est constituée d’une soixantaine de sections départementales réunies également au niveau régional. La CFA adhère à la FNSEA et constitue l’association spécialisée pour l’aviculture et les productions rattachées.

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